Le temps éditorial passe vite : des revues telles que Big Data and Society, Research & Politics ou Sociological Science, qui me paraissent encore toutes “neuves”, ont déjà quatre ans ! Et RESET en a déjà six…
Dans les nouvelles revues repérées ces derniers mois, grâce aux amis qui y participent :
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Arcs – Analyse de réseaux pour les sciences sociales / Network Analysis for [the] Social Sciences : “une revue scientifique pluridisciplinaire consacrée à l’analyse de réseaux en sciences humaines et sociales”, qui mettra l’accent sur “[le] respect du travail scientifique, des auteur.e.s et du lectorat, [la] promotion de l’accès libre et [les] démarches de recherche reproductible”. La revue sera publiée sur Episciences.
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Humanités numériques : “une revue francophone consacrée aux usages savants du numérique en sciences humaines et sociales” et publiée par l’association francophone Humanistica. La revue aura la lourde tâche de donner un sens à l’expression “humanités numériques” qui aille au-delà du gimmick académique (itou big data, et il y en a beaucoup d’autres). J’y crois, mais à voir.
Dans le même style, une revue méconnue que j’aime beaucoup pour son excellent numéro spécial sur la visualisation des données : Histoire et Informatique, dont je ne sais si elle paraît encore.
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Journal of Historical Network Research : “a new publication dedicated to historical research by means of theories and methodologies developed in social network analysis and network science.” La revue sera publiée par l’Université du Luxembourg, et je suis très curieux de voir ce que ça va donner.
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Et pour terminer, je mentionne à nouveau la revue Zilsel. Science, technique, société, revue issue du blog du même nom et publiée sur la plateforme Cairn. Je ne m’étends pas sur la revue, qui risquerait sinon de me rappeler que je lui dois un texte depuis bientôt un mois… (salut A. et J. ! j’y travaille, promis).
Les sciences, et les sciences humaines et sociales en particulier, créent tout plein de revues, à tout bout de champ ; certaines durent, d’autres pas.
Cela me semble faire partie de l’écologie des disciplines scientifiques, qui, comme tout débat d’idées, a besoin d’un “écosystème éditorial” foisonnant – et donc chaotique et décentralisé – pour se perpétuer et se renouveler. Certaines des niches écologiques de cet écosystème seront dominantes, d’autres seront marginales, certaines seront stériles, d’autres seront fertiles… et la somme vaudra toujours plus que ses parties. L’écosystème du logiciel est gouverné par les mêmes principes – et victime des mêmes phénomènes de capture par des acteurs commerciaux dont on ferait bien de se débarrasser.
Notez, pour conclure, que même si ma liste de revues ne contient aucun titre de la plateforme Revues.org : portail de revues en sciences humaines et sociales, c’est bien là-bas qu’une immense partie de l’écosystème éditorial des revues SHS se développe actuellement. Un rapide passage par la page d’accueil m’a suffi pour y repérer tout un tas de revues intéressantes : Économie & institutions, Quaderni di sociologia, Écrire l’histoire, et même TV/Series ! Ces revues n’ont pas été lancées cette année, mais leur mise en ligne sur Revues.org date, à ma connaissance, des derniers mois.
Et vous, qu’avez-vous repéré cette année ?
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
François (21 juillet 2017). Nouvelles revues SHS à l’horizon. Polit’bistro. Consulté le 4 décembre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/syu8