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N’enseignez qu’au prix de votre propre ignorance

Via Alexandre, un homologue blogueur du côté des économistes, ces résultats presque troublants :

Research in Sweden has found that teachers with high measured cognitive skills are actually bad for lower-ability pupils. And researchers in North Carolina have found that the effect of teachers’ qualifications upon pupil’s achievements are often statistically insignificant, or even negative, once they control for the fact that better-qualified teachers tend to teach better pupils anyway.

La note de Chris Dillow est à lire en intégralité, et contient des liens vers les recherches mentionnées.

Le résultat n’est pas trop étonnant du point de vue de la reproduction des élites ; cela rajoute juste une strate intéressante dans mon discours sur les héritiers et sur ce que signifie appartenir à une branche universitaire dominée (vous avez bien deviné, je rédige mes amphis introductifs en ce moment).


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
François (20 janvier 2010). N’enseignez qu’au prix de votre propre ignorance. Polit’bistro. Consulté le 14 février 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/syln


Une réponse sur « N’enseignez qu’au prix de votre propre ignorance »

  1. Bonjour, je ne connais pas ces recherches, mais cela correspond bien à ma propre expérience dans l’enseignement secondaire (lycée et collège). Des enseignant(e)s au niveau culturel parfois étonnamment faible réussissaient excellement bien sur certains niveaux d’élèves. Je me rappelle en particulier d’une enseignante de mathématiques qui ne savait littéralement rien sur le monde qui l’entourait (sauf sur le tricot et les magazines en traitant), mais qui était adulée des élèves et des parents d’élèves pour ses capacités pédagogiques dans sa matière. Aucun “cas” ne lui résistait à cette personne issue d’un milieu très, très populaire. J’avais “théorisé” cela comme un effet de la moindre distance sociale et culturelle entre élèves et enseignant(e)s. L’augmentation du niveau de recrutement académique des enseignants peut ainsi avoir dans une certaine mesure un effet contre-productif sur la qualité de l’enseignement proposé. Mais imaginez une réforme du Capes où l’on dirait que les “moins bons” mais aussi les “meilleurs” ne seront pas pris! Même remarque dans l’enseignement supérieur dans une certaine mesure…

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