Le prix Nobel d’économie 2009 a fait mentir les prédictions que j’avais lues par-ci par-là. Williamson ne m’intéresse pas, c’est un économiste. En revanche, Elinor Ostrom est une politiste. La National Academy of Sciences a publié une biographie assez bien faite en 2006. Si vous préférez lire directement un texte pour voir de quoi il en retourne, je conseille le chapitre 9 dans le volume Gintis/Bowles et al.. Dernier détail : on est loin, très loin de l’équilibre général…
Plus d’informations bientôt chez Éconoclaste. Il faut mentionner pour terminer que c’est la première femme qui obtient (partage) ce prix.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
François (12 octobre 2009). Ostrom. Polit’bistro. Consulté le 17 juillet 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/syku
Williamson est un économiste, certes, mais qui intéresse les politistes et s’intéresse aux politistes. Avec Douglass North (Nobel d’économie 1993), ils sont quand même à l’origine de l’économie néo-institutionnelle, qui n’est pas sans affinités ni parenté avec le néo-institutionnalisme en science politique. North et Williamson sont des économistes avec qui des politistes (non rational choicer) peuvent parler. C’est pourquoi je pense que le Nobel de Williamson est aussi une bonne nouvelle pour la science politique.
Je suis bien d’accord, surtout que les travaux sur les gouvernances de firmes sont pertinents en science politique (Mintzberg, Selznick), mais je résiste rarement à la tentation de dévaloriser le côté “éco” de ce Nobel, qui récompense de plus en plus les sciences sociales (histoire pour le prix North et son collègue, par exemple ; Krugman, Sen, etc.).
Et rappelons quand même que ça avait commencé avec Simon, premier (et seul) sociologue nobelisé…